Réflexion sur les véhicules électriques.

Il y a un siècle et demi on s’éclairait à la lampe à pétrole. De belles lampes parfois sophistiquées avec de bonnes performances. Puis sont arrivées les premières ampoules électriques à filament carbone qui avaient une durée de vie d’à peine une dizaine d’heures. Sans doute devait-il aussi y avoir des sceptiques ne croyant pas en l’avenir de cette technologie.
Aujourd’hui on s’éclaire avec des LEDs ayant une durée de vie de 30.000 heures (L90B10) ou même de 50.000 heures (L80B50) et on n’imagine pas retourner à la lampe à pétrole.

Depuis plus d’un siècle il y en a qui roulent avec des voitures à essence ou au diesel. Il y a une dizaine d’année, l’autonomie limitée des premières voitures électriques les rendaient peu pratiques pour un usage courant. Il y avait aussi beaucoup de scepticisme par rapport à la voiture électrique.
Aujourd’hui, ayant fait le pas vers le confort d’une voiture tout électrique, on n’imagine pas retourner un siècle en arrière.

Aukena is (for sale) SOLD.

After 14 years with Aukena we decided to separate and follow our own destiny.
Aukena is in excellent condition, very well maintained by professionals. She has new Elvstrom sails, new B&G Vulcan 7 chart plotter, new spray hood

Breaking! Aukena has been sold on July 3rd 2020. I wish her all the best with her new owner who, I’m convinced, will take care of her.

Last picture of Aukena before she leaves for a new life with a new name.


Weather maps without Internet connection.

While my visitors complain about the quality of the wifi in the harbor, my concern is how to get weather maps and bulletins etc. without wifi, without any Internet connection at all, even without e-mail.
After some research, and I would certainly recommend the NOAA (http://www.nws.noaa.gov/os/marine/radiofax.htm) for information. The NOAA also lists a number of computer programs, like Fldigi and also iOS programs, like those from Black Cat Systems (HF Fax a.o.).
I decided to opt for the famous Sangean 909X radio. I was unable to find a local shop where to buy the Sangean 909X, so I bought it on-line. I ordered it on BOL.com on Friday afternoon and it was delivered next day at 3 pm. That was fast! I’m not surprised the shops are suffering from the on-line competition.
Then the testing. The schedule from the NOAA is a must and also this page (http://info.yachtcom.co.uk/weather.php) from Yachtcom did help me a lot. But don’t expect it to work without some trial and error. I was obsessed with many questions: Should I use the radio’s built-in antenna or the supplied extensible external antenna? How to setup my external antenna? When multiple frequencies are listed, which one is actually the best for my location? When nothing is received is it: because of the wrong frequency for my location, the antenna setup, some obstacles, propagation conditions, changes to the schedule I’m not aware off?
I could not use my laptop as it produces too much signal noise.
Finally the first that did work for me was the daily German broadcast at 13:00 UT on 7878 kHz (note the 1.9kHz correction). I had no wire connection to an iOS device like the one I have for the laptop. Laptop I could not use because of the signal noise it generates. I ended up putting one of the earphones close to my iPhone and covered both with a pillow to eliminate the noise from the environment (neighbors were discussing too loudly).
The picture is the first map I could capture. It is far from optimal but I was very happy to be able to capture it. Now I can start refining the setup in order to get a really nice weather map.

Meteo Fax

Navigation avec Hydrovane, que du plaisir!

Sailing with Hydrovane 2 from Christian Lempereur on Vimeo.

wind 15 knots, speed 5 knots

Cela faisait longtemps que je n’avais plus rien posté. Non pas qu’il ne c’est rien passé ces derniers temps, mais l’ensemble système “cerveau – mains – clavier” ne semblait plus connecté pour pouvoir écrire quelque chose. Et puis ce soir, il y eu comme une étincelle. Après une journée passée à faire une maintenance complète de la toilette du bord, je passe les détails scatologiques, je trouvais que je méritais une soirée de repos. Nous sommes un samedi, le 8 juillet et le port retrouve son ambiance des vacances. Des “passanten” (visiteurs) se sont agglutinés, nous gratifiants au passage d’un festivals de manœuvres parfois épiques. Et puis le soir venu, d’un de ces bateaux visiteurs, une guitare, et des voix nous déroulent le répertoire des Beatles, puis d’autres airs connus, mais ne me demandez pas de qui, ma culture musicale est assez limitée. Ils ne chantaient pas toujours très juste mais ils le faisaient avec beaucoup de bon cœur. Voilà qui est bienvenu pour rompre la monotonie de la solitude. En ce moment ou j’écris ces lignes ils passent “Imagine”, et c’est extraordinaire comme  la musique peut toucher et déclencher des émotions. Et voilà comment cette journée merdique (à cause de la toilette du bord) se termine par un coucher de soleil, de la musique, et l’envie de raconter quelque chose. Tout compte fait c’était une belle journée.

Il y a eu bien d’autres belles journées de navigation cette année. En avril la saison de navigation a commencé par une transatlantique à bord d’un Tall-Ship. Rien de moins que le plus grand voilier à voiles carrées au monde, le Royal Clipper. En dix-neuf jours une traversée au départ de Bridgetown à la Barbade jusque Lisbonne au Portugal avec une seule escale à Ponta Delgada aux Açores. Il y a tellement à raconter sur cette traversée que je ne peux pas résumer cette tranche de vie en cinq minutes. Je reviendrai donc sur cette aventure riche sur le plan humain et sur le plan connaissance de la navigation également, parce que cette traversée était également une formation en vue de l’obtention du brevet de navigateur de yacht ce qui est à présent chose faite. Me voilà donc paré pour la navigation hauturière, “pour la navigation de plaisance de plaisance en mer sans limites” comme le mentionne mon brevet. Dommage que dans un document officiel aussi important pour moi se trouvent 3 coquilles. Le ” de plaisance” qui est en double et 2 erreurs de dates : 2047 au lieu de 2017. En Belgique le concept de qualité dans les services est depuis longtemps rangé au musée de la Belgitude.

Depuis mon retour de cette transat, avant de remette Aukena à l’eau, j’ai remplacé les feux par des feux à diodes. J’ai nettoyé et lubrifié la gorge du mat.
Aukena a été remis à l’eau. J’ai refait les serrages de l’Hydrovane en m’assurant du bon ordre de serrage comme renseigné dans le manuel. J’ai également remplacé les flexibles, le détendeur et la vanne pour le butane. Les nouveaux flexibles gainés en inox sont valables 10 ans. Ils sont du plus bel effet. Pour faire plus qualité, j’ai marqué la date de remplacement à proximité des flexibles. Encore une idée glanée sur le Royal Clipper.
J’ai aussi fait des mesures au sextant avec l’horizon artificiel à bulle que je me suis procuré. Le tout pour aussi garder la main sur les calculs comme on le faisait pendant la transat.

Jeudi, le 6 juillet, pour tester l’Hydrovane, j’avais mis le cap sur le Schelphoek, en me disant que je pourrais y passer la nuit accroché à une bouée. J’ai pu faire 2 milles sous voile avec l’Hydrovane et ensuite le manque de vent m’a obligé de poursuivre au moteur. Ceci m’a néanmoins permis de constater une vibration de l’Hydrovane dans sa fixation inférieure. Arrivé au Schelphoek il n’y a plus les bouées pour s’amarrer. Je vais donc me réfugier à Burghsluis, petit port sympa bien protégé. Je vérifie la fixation de l’Hydrovane et effectivement, alors que les boulons sont bien serrés, le côté “A” laisse un jeu qui ne devrait pas exister. D’où intervention indispensable : déserrer largement le boulon “B”, serrer le “A” au maximum pour éliminer le jeu, puis resserrer le “B”. Heureusement que je suis dans ce port tranquille pour cette intervention, attaché à une bouée dans le Schelphoek aurait été nettement plus compliqué.
Je passe la nuit à Burghsluis et le lendemain je suis tôt debout ce qui me permet de bien préparer ma navigation retour. Tout y était, les caps à suivre, les milles à parcourir et sous quelle amure, un petit parcours au moteur pour ne pas se faire ch… avec le vent de face. Et le plus beau c’est que tout c’est déroulé comme dans le plan de navigation sauf le dernier tronçon qui a pu être simplifié le vent ayant tourné plus tôt que prévu. Tout y était : vent arrière GV seule, vent de travers GV et Génois à 6,5 noeuds, vent de face (au moteur et toutes voiles affalées) et finalement un long bord de près GV et Génois à 5 noeuds. C’est lors de ce dernier tronçon que j’ai pris ces vidéos. Cet Hydrovane apporte un véritable confort pour naviguer. La précision pour maintenir un cap est vraiment diabolique. La vitesse est sensiblement constante. L’Hydrovane est un bien meilleur barreur que moi. On a beau avoir étudié la question avant d’acheter l’engin, avoir entendu les arguments en faveur de ce système, le voir à l’œuvre et constater que cela fonctionne vraiment c’est du bonheur. J’avais besoin de cette phase pour m’assurer des fixations correctes, de bien connaître l’outil, de l’essai sous toutes les amures pour me permettre d’entrevoir l’esprit tranquille ce que dit mon brevet tout neuf ” la navigation de plaisance de plaisance en mer sans limites”. Finalement les autorités avaient raison de d’insister sur l’aspect “de plaisance” en le mentionnant deux fois, parce qu’avec l’Hydrovane, la plaisance prend tout son sens. Je suis arrivé à destination relax, tous les parcours sous voile étant des phases de repos pour moi, merci L’hydrovane !

Sailing with Hydrovane 1 from Christian Lempereur on Vimeo.

Grands marins, bateaux de légende

Je regarde le départ du Vendée Globe.
Des bateaux plus sophistiqués les uns que les autres, un air de défilé de mode pour les équipements des marins, c’est presque une caravane publicitaire, un beau succès de foule. De belles images mais de toutes ces images, celle qui me restera sera celle de ces gaillards qu’on croit être des super-héros, super-costauds mais qui, sous le coup de l’émotion, ont du mal à retenir une larme. C’est beau.

Comme j’en suis à parler de grands gaillards, il y en un que je n’ai pas rencontré, mais dont je côtoyais le bateau sans le savoir. Il s’agit de l’Open 40 “Roaring Forty” de Michel Kleinjans qui est aussi basé à Roompot.
Jeudi dernier alors qu’Aukena allait sortir de l’eau pour passer l’hiver à terre, Roaring Forty attendait son tour juste à côté. J’ai eu l’occasion de le visiter : atmosphère course garantie. Espace spartiate, pas de fioritures, avec des cloisons intérieures fermées par des hublots intérieurs comme ceux que nous mettons sur le pont de nos bateaux, le but étant d’avoir des caissons en cas de voie d’eau. Une sensation de solidité incroyable se dégage de cette coque. Piet Smet, actuel propriétaire, m’a fait sentir le poids d’une dalle de plancher : une plume ! J’ai fait quelques recherches sur internet et plutôt que de longues descriptions, je met les liens vers les quelques vidéos trouvées sur ce bateau au palmarès impressionnant.

Ci-dessous Aukena déjà démâté en bonne compagnie auprès de Roaring Forty. Ils habitaient dans le même coin sans se connaître. Une lacune comblée à présent.

Aukena meets Roaring Forty
Aukena meets Roaring Forty